Une équipe de la télévision de Radio-Canada était de passage à Mérida la semaine dernière. Ô surprise, elle a eu la bonne idée de choisir une ville de province pour faire son reportage sur le Venezuela à quelques jours du référendum. Elle semble s’être aperçue que le Venezuela ne se limite pas à Caracas, et encore moins à la place Altamira, lieu hautement symbolique de l’opposition des beaux quartiers de Caracas. C’est déjà un bon point.
Le journaliste Jean-Michel Leprince (photo) et son équipe ont donc sillonné la ville universitaire et ses environs pour le magazine de reportages internationaux Une heure sur Terre. Ils ont rencontré les « trois pouvoirs » de Mérida : le gouverneur, chaviste comme il se doit; l’archevêque, porte-étendard de l’opposition; et le recteur de l’université, dont on dit qu’il veut se lancer comme gouverneur, pour l’opposition, aux prochaines élections. L’équipe est aussi allée voir ce qui se passe dans les barrios [quartiers populaires] et dans les villages –cette curiosité est tout à son honneur.
Et puis, surprise pour les lecteurs de ce blogue, ma femme et moi sommes aussi intervenus dans le reportage pour y apporter nos analyses respectives de la situation.
De tout cela, il a résulté un reportage d’une douzaine de minutes, diffusé le mercredi 29 novembre, complété par des interviews réalisées en studio et en direct depuis Caracas. En tout, une demi-heure bien balancée sur le Venezuela, une vision équilibrée de la situation réelle du pays. Cela tranche avec les habituelles analyses superficielles de la grande presse internationale, qui se contente d’interviewer quelques personnalités et intellectuels de Caracas (d’opposition, pour la plupart) pour juger un processus aussi complexe, confondant et ambigu que la « révolution bolivarienne ».
Je vous invite donc à visionner l’émission Une heure sur Terre de ce 28 novembre (attention, l’enregistrement ne restera en ligne que pendant deux mois).
Les journalistes canadiens sont parmi les meilleurs au monde de par l’objectivité de leur couverture.
Jean-Michel Leprince, comme vous devez le savoir, couvre l’Amérique latine depuis plus de 20 ans, il ne faut pas quand même pas s’étonner qu’il ait voulu donner une idée du pays.
Félicitations à votre épouse et à vous-même pour votre interview. On y voit les connaisseurs qui ne se laissent pas subjuguer par la « pensée unique » sur le Venezuela. Je compte m’y installer dès Janvier 2008, j’ai 36 ans … où maintenant, ou il sera trop tard !! Encore une fois, merci pour votre blog que je consulte très régulièrement. Adé CALDEIRA (Paris, France) – caldeira@fapf.org – adecaldeira@hotmail.com