Pratique

Le méchant capitaliste qui dort en moi

Ça y est, je me lance! Cela faisait un bout de temps que j’en avais eu l’idée, mais quelque chose me freinait. Quoi? Moi? Un vendeur de bricoles? Pire : un méchant capitaliste? Je ne me voyais pas vraiment dans ce rôle ingrat.

Et puis, zoum, je sors du placard. J’inaugure un commerce en ligne! Une boutique latina. boutiqueLATINA! Un beau nom de domaine, trouvé comme cela, presque par hasard (il venait d’être abandonné par quelqu’un d’autre). Un si beau nom, c’est de plus en plus dur par les temps qui courent. Il a fallu lui faire honneur.

Midi à quatorze heures

Que vendre donc dans cette boutique? Sur ce point, je n’ai pas tellement hésité. J’adore les librairies. Avec les magasins de sport de plein air, ce sont les seuls commerces où je prends vraiment plaisir à fureter et à acheter. boutiqueLATINA sera donc une librairie! Une librairie LATINA.

Pour la constituer, je n’ai pas cherché midi à quatorze heures. Je me suis associé avec Amazon.fr, qui offre son catalogue et son infrastructure pour monter des boutiques personnelles. J’ai monté un site web avec les pauvres connaissances dont je dispose et yop, boutiquelatina.com est née!

Il s’agit d’une librairie latino-américaine en ligne, en quelque sorte. Qu’est-ce qu’on y trouve? Classés par pays, des livres, des disques et des films. Le tout présenté par catégories, afin de créer un semblant d’ordre et de faciliter la recherche : cartes et guides pour les voyageurs, littérature pour les cultureux, livres d’histoire ou de géographie pour les vraiment curieux… Plus le rayon musique et le rayon DVD.

Constat simple

En fait, boutiqueLATINA part d’un constat simple : la difficulté de trouver –que ce soit sur Internet ou dans des librairies non virtuelles– des ouvrages touchant à l’Amérique latine. Si l’on excepte quelques rares librairies spécialisées dans les métropoles, il est bien difficile de dénicher le livre que l’on cherche ou tout simplement de connaître ce qui se publie sur l’Amérique latine. Sauf exception liée aux modes passagères, on peut en dire autant des musiques et des films latinoaméricains ou touchant à l’Amérique latine.

J’ai donc voulu réunir en un seul lieu –fût-il virtuel– tout ce qui se produit sur l’Amérique latine en langue française, et ce n’est pas peu! Une liste d’ouvrages en anglais et en espagnol vient compléter la collection.

Je conviens que la classification n’est pas parfaite. Réalisée par les moteurs de recherche d’Amazon, elle contient des erreurs. Par exemple, pour la Colombie, la distinction n’est pas toujours faite entre la Colombie et la Colombie-Britannique! Pour le Salvador, un nommé Dali (Salvador lui aussi) s’invite subrepticement dans les listes! Toutefois, au total, on obtient une photographie assez réaliste de la diversité culturelle de l’Amérique latine et surtout, on obtient un nombre élevé de sources que l’on ne connaissait pas. Comme si l’on entrait dans une librairie spécialisée.

Capitalisme sans capital

N’hésitez donc pas à fureter dans le catalogue et –qui sait?– à y faire l’un ou l’autre achat. Le paiement sécurisé se réalise directement avec Amazon.fr, qui se responsabilise également de l’envoi à votre domicile. Amazon étant un e-marchand mondialement reconnu, il n’y a aucune crainte à avoir en ce qui concerne le sérieux et la sécurité de la transaction. Ce sont les conditions générales de vente, les tarifs et délais de livraison et la politique de retour de Amazon.fr qui s’appliquent lorsque vous achetez sur boutiqueLATINA. Pas de panique donc.

Et le capitalisme dans tout cela? Ooh, en ce qui me concerne, il est bien bénin… C’est Amazon, faut-il le dire, qui tire les plus beaux marrons du feu. Il ne me laisse qu’un pauvre pourcentage sur chaque vente réalisée. Mes objectifs de vente? Pouvoir payer avec ma commission le nom de domaine et l’hébergement. Pas de quoi en faire un plat! En fait, je fais du capitalisme sans capital!

Le reste : c’est pour le fun. C’est aussi pour le petit service rendu aux quelques-uns et quelques-unes qui aiment l’Amérique latine, qui lisent encore des livres et qui écoutent encore des disques. Une race en voie de disparition, au temps de Wikipedia et des mp3.

2 réflexions sur “Le méchant capitaliste qui dort en moi

  1. Pingback: BoutiqueLatina | Corto en Colombie ?

  2. Belle initiative car c’est quelque chose qui manque (à moins de commander en Argentine et au Chili pour 50$ de frais d’envoi…). Déjà une cliente potentielle!

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