
La frontière entre la Colombie et le Venezuela et l'emplacement des camps rebelles (marques rouges), selon les coordonnées fournies par les autorités colombiennes
Le 22 juillet dernier, l’ambassadeur de Colombie auprès de l’Organisation des États américains (OEA) dénonçait la présence « active » de rebelles colombiens des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et de l’Armée de libération nationale (ELN) au Venezuela. À l’appui de ses affirmations, il présentait une série de « preuves » : photos, vidéos, coordonnées des campements, etc. Réponse du berger à la bergère, Hugo Chávez a aussitôt annoncé la rupture des relations de son pays avec la Colombie et mis son armée en état d’alerte maximal.
Vendredi 30 juillet, le président vénézuélien est revenu sur l’affaire. Répondant aux accusations de la Colombie, il a affirmé que l’armée vénézuélienne avait inspecté, sans rien trouver, les sites dont les coordonnées avaient été données par Bogotá. « Nous avons effectué un vol à la recherche des endroits indiqués (…) À l’une des coordonnées signalées, il y a une pierre. J’ai dit aux camarades de soulever la pierre, peut-être y a-t-il un tunnel en dessous », a ironisé le président vénézuélien. À une autre coordonnée, il n’y avait rien d’autre qu’une maison abandonnée.
Et dans Google Earth ?
Sans disposer des moyens techniques et logistiques de Hugo Chávez, je me suis pris au jeu et j’ai recherché les endroits signalés par la Colombie à l’aide de Google Earth ! Autant dire d’emblée que je n’ai rien trouvé non plus. Voici néanmoins les résultats de ma recherche.
Les trois premières coordonnées présentées par la Colombie (10°41′52″N – 72°29′39″O , 10°41′16″ N – 72°30′47″O et 10°40′42″N – 72°32′03″O) se trouvent toutes dans la même région : dans la péninsule de la Guajira, à une centaine de kilomètres à vol d’oiseau à l’ouest de Maracaibo et à une vingtaine de kilomètres de la frontière colombienne (ligne jaune sur l’image).
Si l’on se rapproche, on obtient ceci :
Comme on le voit, la faible définition de l’image satellitale et la présence de nuages ne permettent pas de voir ce qui se trouve aux endroits indiqués par les autorités colombiennes. Peine perdue !
La quatrième coordonnée fournie par la Colombie (7º7′47”N – 71º58′57” O) se trouve dans une autre région : dans l’état Apure, au sud-sud-ouest de la localité de El Nula, et à seulement 11 km de la frontière colombienne (ligne jaune sur l’image).
Cette dernière photo satellitale date du 2 janvier 2006. Elle permet de distinguer clairement une présence et une activité humaine sur les lieux : une clairière et une maison. Serait-ce la maison abandonnée dont parle Hugo Chávez? Il y a au moins un indice concordant entre cette recherche effectuée sur Google Earth et les déclarations du président vénézuélien.
Quoi qu’il en soit, on reste Gros-Jean comme devant : rien ne prouve que cet endroit ait été occupé par de quelconques guerrilleros. Du reste, si c’était le cas, ils auraient déjà filé depuis longtemps…
rechercher autour de caracas dans la banlieu , ils ont été filmé, et les films sont dans les mains des colombiens
saludos
Alors ce serait un peu comme ces voleurs qui cachent le butin chez les flics pour plus de sécurité?
on le sait tous que les FARC se requinquent au Venezuela. Pas vu Pas prie ca n’avance jamais a rien !!!