
Photo: Sallam
Je continue sur la lancée de l’article précédent et je reste dans les pays arabes.
Manifestation pro-palestinienne au Yémen, le 16 janvier dernier. Du monde, des calicots, des pancartes. Et, trônant au beau milieu de la foule, un énorme portrait de vous savez qui : Hugo Chávez dans toute sa splendeur! Quand je vous disais que le bonhomme est pris au sérieux, et par plus de gens qu’on ne pense.
L’abaisser à un simple folklore, comme le font certains, est donc une erreur. Le prendre pour un fou, comme le font d’autres, est une marque d’ignorance politique.
Prenons-le plutôt comme un phénomène, un animal politique qui mérite étude et analyse, parce qu’il ne laisse pas les foules indifférentes et que, d’une certaine manière, il marque son temps. Comme Lénine, comme Staline, comme Mao, comme Castro, comme Perón, j’ose même dire comme Hitler! Et puis, pour rester plus près de chez nous, comme Sarkozy… Et sans doute (mais attendons un peu) comme Obama.
Petit travail donc pour les étudiants de science po, de sociologie, de psychologie, d’anthropologie : expliquez-moi donc pourquoi Chávez se trouve au cœur d’une manifestation anti-israélienne au Yémen, tel un fier Hugo d’Arabie?