Artistique/Dramatique

Doña Bárbara, le film qui lança María Félix

Affiche du film Dona BarbaraDoña Bárbara, le roman de l’écrivain vénézuélien Rómulo Gallegos dont je parlais dans mon billet précédent, a été porté au grand écran dès 1943. C’est Rómulo Gallegos lui-même qui en a signé le scénario. La mise en scène a été confiée au réalisateur Fernando de Fuentes, un pionnier du cinéma mexicain.

Quant au rôle de Doña Bárbara, il a été assigné à María Félix, dans des circonstances assez abracadabrantes. Une actrice avait déjà été choisie par les producteurs lorsque María se présenta à un dîner auquel était invitée toute l’équipe du film. À peine vit-il María que Rómulo Gallegos se leva et s’écria : « C’est elle la Doña Bárbara de mon roman ! ». María Félix emporta le rôle.

Le film remporta un gigantesque succès et marqua la carrière de María Félix, à tel point que dorénavant on la surnomma la Doña.

Orgueil à toute épreuve

Pour le rôle, María Félix avait contre elle son jeune âge : dans le film, elle devait être la mère de Marisela, une jeune fille d’une vingtaine d’années. Mais qu’importe : elle avait effectivement tout ce qu’il fallait pour interpréter le rôle de Doña Bárbara, en particulier un orgueil et une sûreté de soi à toute épreuve! Si vous en doutez, regardez cet extrait d’un programme télévisé dans lequel elle raconte les circonstances du tournage de Doña Bárbara, le troisième film de sa carrière. (La conversation est en espagnol, mais la psychologie de la personne transpire rien que par l’image!).

Le film est devenu un classique du cinéma latino-américain. Il passe encore régulièrement sur les écrans de télévision. Mais il semble ne plus être disponible en DVD, s’il l’a jamais été. Il ne se trouve pas non plus en intégralité sur Internet. Je l’ai cependant déniché, découpé en séquences de quelques minutes chacune, sur l’inévitable Youtube. Alors, si vous voulez savoir à quoi ressemble un film mexicain des années 1940, je vous propose de le visionner ci-dessous. Ceux et celles qui ne pratiquent pas l’espagnol se contenteront d’en voir quelques scènes. Si vous connaissez l’espagnol, vous pourriez être capturé, malgré les longueurs propres au cinéma de l’époque, par ce drame exemplaire qui se déroule dans les llanos du Venezuela.

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