Jour d’élections au Venezuela. L’attente est, comme toujours, insupportable. Alors, plutôt que d’être scotché sur Twitter à tenter de capter les tendances sous cinquante couches de fausses rumeurs, chantons en chœur.
Car, pour ce qui est de chanter, le Venezuela n’est jamais en reste. Qui plus est, les candidats eux-mêmes nous ont concocté quelques chansons bien entraînantes, histoire de nous convaincre jusqu’au dernier moment qu’ils ont la solution.
Voyons d’abord la chanson et le clip officiel de Nicolás Maduro, Chávez te lo juro, mi voto es para Maduro [Chávez, je te le jure, mon vote va à Maduro] :
Et voici le clip officiel de Henrique Capriles, intitulé Venezuela somos todos [Nous sommes tous le Venezuela] :
Mais les deux camps n’en sont pas restés là. Quelques jours avant la date du scrutin, Willie Colón, le célèbre chanteur de salsa d’origine portoricaine, y est allé de son petit couplet contre Maduro et en faveur de Capriles. La chanson s’intitule Mentira fresca :
Ce à quoi Maduro a répondu, au cours d’un de ses meeting, en citant une chanson d’un autre salsero, Eddie Palmieri : Sujétate la lengua [Attache-toi la langue], dont voici les paroles et une excellente version live :
Tout cela nous vaut, finalement, de bonnes chansons et de la bonne musique tout ce qu’il y a de plus latino. Même les chansons officielles sont d’une qualité professionnelle tout à fait irréprochable.
Et puis, cerise sur le gâteau pour ceux qui comprennent l’espagnol : le débat politique qui se livre au travers de ces clips –que ce soit par les paroles ou par les choix esthétiques– est vraiment plus clair (et divertissant) que les vrais discours !
Rien à voir avec Carla Bruni … ça c’est de la musique !