Désolé le porte-parole de la présidence, désolé le ministère du pouvoir populaire pour la Communication et l’Information, désolé le Parti socialiste unifié du Venezuela, désolé la presse officielle, désolé l’autre presse, désolé tout le monde… c’est Twitter qui aura la primauté de l’information !
C’est en effet sur Twitter que Hugo Chávez (@chavezcandanga) a annoncé hier aux Vénézuéliens (et au monde) son récent remaniement ministériel :
Preuve s’il en est que le président favorise la communication directe : il décide, et c’est lui qui l’annonce en personne. Fi des intermédiaires, fussent-ils à son service ! Twitter lui offre le moyen idéal pour ce faire. D’un coup d’un seul, il touche 3.630.927 personnes (et cela ne cesse d’augmenter). Encore faut-ils que celles-ci lisent leurs tweets. Mais qu’importe, la presse, elle, suit de près @chavezcandanga et reprendra à coup sûr l’information.
Un message menaçant
Au passage, Hugo Chávez envoie un message à ses nouveaux ministres : un menaçant Eficiencia o nada [Efficacité ou rien], insinuant par là qu’ils peuvent être limogés à tout moment en cas d’inefficacité. Qu’on se le dise : l’efficacité est devenue le leitmotiv du nouveau gouvernement. Et pour cause : l’ancien ne s’était pas spécialement distingué dans ce domaine. Hugo Chávez sait, lui, qu’il sera jugé, à la prochaine échéance, sur ses réalisations autant que sur ses palabres.
On le voit, plus que jamais, Twitter se trouve au centre du dispositif informatif de Hugo Chávez. Habitué à bousculer la bienséance et les hiérarchies traditionnelles, celui-ci ne se préoccupe pas trop des réactions, même si cette façon de diriger un pays dérange, au Venezuela comme ailleurs.
Lui n’en a cure : il parle directement à son peuple, à ses ministres, au monde… Merci Twitter !