Voilà qu’il y a du nouveau dans la blogosphère francophono-vénézuélienne : un certain Robert Mérou (son vrai nom?) vient de lancer son blogue Vételgeuse, du nom d’une « planète où les gens ont l’apparence de vraies gens, qu’ils parlent comme pour de vrai, qu’ils font tout pareil que les vrais, que leur pays ressemble a un vrai pays, mais où tout est rien que du Canada-Dry en « lata ». »
Ne vous détrompez pas : Vételgeuse est habitée par des Vételzuéliens et sa capitale s’appelle Vetacas. On saura donc sans trop de peine situer la planète en question.
Mais laissons l’auteur décrire lui-même son coin de paradis :
C’est une contrée assez spéciale, très éloignée de tout ce qui ressemble à un vrai pays, mais qui pourtant donne quand même l’impression étrange d’être dans un monde connu. Mais ce n’est pas le cas, c’est juste l’effet Canada-Dry. On s’y croirait, mais on n’y est pas.
Par exemple, les gens font semblant de savoir parler, de savoir lire et même de savoir écrire. Dans la réalité, ils baragouinent entre eux avec les mains, recomptent cinquante fois une petite addition et transpirent deux heures pour lire la liste des courses.(…)
Par exemple, aussi, on dirait qu’ils vivent comme des êtres humains, mais en fait ils déambulent comme de petits insectes, tous collés les uns sur les autres, à baiser comme des lapins et à se goinfrer de mauvaises choses. Ils pullulent et grouillent mais comme ils ont une religion qui leur interdit de faire attention, ils continuent malgré que la situation dégénère toujours plus.
On dirait aussi qu’ils savent travailler, mais c’est juste qu’ils prennent les outils dans leurs mains et font les mêmes gestes, mais avec un résultat complètement terrifiant.
Plus loin, Robert Mérou y va d’une soi-disant analyse sociologique sur la « civilisation du bestiau » qui caractérise Vételgeuse :
Une civilisation qui a tout de celle des hommes, quand on regarde pas trop, mais qui en fait est celle de bestiaux plus ou moins évolués.
Difficile de dire autrement quand on regarde les gens affalés au bord de la route, à regarder passer les voitures depuis leur chaise, ou alors ceux qui se font les poux, les gens qui crachent partout, se mouchent avec les doigts, même des filles superbes, qui baillent la gueule ouverte sans mettre de main devant, on se dit qu’on est quand même assez loin du modèle de gens civilisés. Plutôt de grands primates qui cherchent à nous ressembler sans trop y réussir, juste sur les bords… Ils se prennent un téléphone cellulaire, se paient un Hummer si ils en ont les moyens, et hop, le tour est joué, c’est devenus des gens civilisés!
Côté face, côté pile
Mais ce n’est là que le côté face de Vételgeuse. Le côté pile est constitué par un défilé à proprement parler consternant de « femelles » (je cite l’auteur) pas du tout piquées des vers. En effet, Vételgeuse « est une drôle de planète, mais il faut lui laisser qu’elle est sacrément bien habitée : leurs femelles sont parmi les mieux loties de la galaxie. » À commencer par Gabriela, Gaby pour les intimes, qui ne serait autre que la (supposée? mythique?) épouse vénézuélienne (pardon, vételzuélienne) de notre compère Robert Mérou.
Arrêtons ici les frais. Et constatons qu’il y a quelque chose de pourri au royaume des expats. On dirait que s’est concentré dans les esprits d’une certaine faune d’étrangers -expats, semi-expats, touristes prolongés et autres irréguliers venus du nord- le plaisir et le désir de casser du Vénézuélien (pardon, Vételzuélien) tout en profitant des jolis culs qui passent par là. Pour mémoire, je rappelle le blogue Chevere, écrit depuis Margarita, dont la (relative) célébrité se doit avant tout aux trémoussements de culs, balancements de hanches et ballottements de nénés bien rondelets, agrémentés de commentaires d’encouragements de la part de pauvres lecteurs frustrés d’être privés chez eux, en Europe, de tant d’apparats.
Dans la même veine
Robert Mérou fait dans la même veine, à ceci près qu’il nous embarque en outre sur ladite planète Vételgeuse et nous la décrit de façon caustique –non sans parfois un certain talent de conteur, reconnaissons-le. Mais, là où il dépasse les bornes de la simple convenance et du simple bon goût, c’est dans ses descriptions dénigrantes de la gent vételzuélienne. Aux extraits cités plus haut, j’ajouterai celui-ci, définitif :
Des cons, sans éducation, profiteurs, ignares, égoïstes, porcs, feignants, bêtes, voleurs, tricheurs, menteurs et j’en passe. Ils sont sûrs d’être des gens très biens, imbus d’eux-mêmes (fierté nationale) et gonflés à bloc, mais franchement, aucune moralité, aucune dignité, aucun sens du devoir, des responsabilités, aucun respect des autres.
Il y a peut-être un fond de vérité dans ce dur constat. Mais la généralisation ne paie jamais. On dirait que Robert Mérou ne fréquente que ce petit milieu de mafiosi corrompus qui s’abreuvent de whisky 18 ans d’âge et roulent des biceps au volant de la dernière 4X4, entourés de nénettes comme celles sur les photos. Il faut dire que ces sinistres individus abondent dans certains endroits fréquentés par les expats.
Mais réduire le Vételzuélien à cela, jamais! C’est insultant pour la majorité de la population qui tente de s’en tirer le mieux possible, et souvent ne peut pour cela que s’accrocher, pour le meilleur ou pour le pire, aux « missions » chavistes (car, faut-il le dire, personne ne lui a jamais offert autre chose). C’est dénigrant pour le petit pêcheur, le petit paysan, le petit travailleur, qui a toujours été la victime des puissants, et a toujours travaillé (oui, travaillé) dans les pires conditions sociales et économiques.
Lorgnette ridicule
Pas une goutte non plus d’analyse socio-historique, chez ce Robert Mérou, pour se rendre compte que les Vetelzuéliens sont bel et bien des victimes impitoyables du pétrole, de cet « excrément du diable » qui les a changé nécessairement pour toujours (et pas pour le mieux, nous sommes d’accord). La destructuration sociale de Vetelgeuse sous l’effet de l’or noir, depuis 1920, est un fait largement avéré. Ses habitants sont-ils des cons pour autant? Car quelle est leur part de responsabilité individuelle face à ce rouleau compresseur mondialiste avant la lettre? Et je ne remonte pas à la colonisation espagnole des siècles précédents, dont les effets destructeurs sont également patents sur les populations, y compris sur les colons eux-mêmes.
Les œillères de Robert Mérou sont infinies. Avec sa petite lorgnette ridicule, il ne perçoit que ce qu’il a juste devant lui. C’est révélateur du personnage, de ce type de personnages, qui malheureusement abondent parmi les expats et consorts, à Vételgeuse ou ailleurs. Faites un petit détour par chez Patxi pour bien remettre vos idées en place à ce propos.
Déçu par cette Vételgeuse-là (qui ne le serait pas?), il ne reste plus à ce pauvre Robert Mérou que les bien fournies femelles locales auxquelles s’accrocher pour justifier sa présence sur la planète.
Plus bestiau que ça, tu meurs!
Ce que le dénommé Roby écrit sur Nathalie en particulier et sur les femmes en général est tout simplement abominable. Ce n’est même plus de la provoc, c’est une attaque personnelle gratuite. Laissons-le baigner dans son jus (dans son jeu?).
Quand je lis tous ces commentaires, je suis d’accord avec Gaël sur la forme: c’est captivant tous ces échanges. Mais sur le fond, en revanche, je pencherai plutôt pour Omar: je suis à peu près d’accord avec tout ce qu’il a dit, même sur la phrase (hors-contexte) qu’il me remet dans les dents… Après tout, c’est vrai, c’était pas très sympa pour les nantis, ce que j’ai affirmé là.
Pour Michèle et Jean-Luc, qui fustigent l’attaque de Mérou sur Nathalie, je préciserai juste au passage qu’en relisant et le billet de JL et le commentaire de Nathalie, il faut reconnaître que le Bob ne fait que répondre à l’agression sauvage dont il a été la cible: traité sans autre de bête et de bestiau… Dans le même ordre d’idées, je regrette que JL ne nous dise pas ce qu’il pense de son portrait à lui, que le Mérou a brossé…
Amicalement.
Micha, je te dirai que mon portrait dressé par Roby n’est pas trop mal brossé. Je ne le désavoue pas.
Simplement, tandis que Rob fait dans le postmodernisme, j’en serai plutôt, pauvre de moi, resté au modernisme (il me fait honneur en citant Voltaire à mon endroit). Question de paradigme. Je ne peux quant à moi me résoudre à mettre les nénettes de Rob sur le même pied que le « socio-historique » ou le « socio-politique ». À chacun son truc.
JL et Michèle, ne vous émouvez pas tant. En fait Micha a raison: j’attaque, je prends la contre-attaque, c’est assez logique. Et en bonne logique je me permets aussi une petite précision (allez vois sur le blog de notre ami).
Je suis une sanguine, ça transparaît parfois dans mon blog. Certaines choses m’irritent profondément, et si je suis prête à faire toutes les concessions face à ceux à qui on n’a jamais donné les moyens de comprendre, de savoir et de dire, j’ai du mal avec ceux qui se roulent dans leur bêtise. Et pour être très franche, les insultes de ceux-là ne font que me confirmer dans la voie que j’ai choisie!
Jean-Luc,
… et merci pour tout ton travail de prospection et de decouverte.
Merci JL pour nous faire decouvrir que des idiots il y en a de partout, ce que je ne comprends pas et si ce Robert est si critique et mal a l’aise au Venezuela pourquoi ne part il pas au plus vite? Cette personne est franchement amere et en plus hypocrite car il se cache derriere un pseudonime, peut etre par peur d’etre attaque en justice? car il le sais bien l’etat venezuelien peut se permettre de l’attaquer en justice.
Pour ma part je pense que quand on vit dans un pays la liberte d’expression doit nous permettre la critique mais pas la haine et l’insulte, le respect forme partie de l’homme comme tel et celui qui ne le practique pas et aussi un etre qui ne merite pas l’adjectif d’humain…ce discours plein de haine se ressemble etrangement a celui de Le Pen…..pour ne pas nommer d’autres teutons qui ont semme la haine il y a deja six decenies
aucune importance ce que peut ecrire en bien ou en mal pierre , paul ou jacques … l’important c’est ce que vous ; vous ressentez de ce pays…
nous sommes seul juge de nos sentiments sans pour autant essayer de convraincre les autres du bien fondé de notre pensée .
a chacun de se faire sa propre opinion.
heu pardon … sourire … j essaye pas de donner une lecon… je men garderais bien.