Artistique/Musical

La harpe vénézuélienne à l’état pur

Pascal Coulon : RayonnancesPascal Coulon, dont je vous ai déjà parlé, vient de me faire parvenir son dernier CD, intitulé Rayonnances. Fin connaisseur de la harpe vénézuélienne, il est l’un des rares interprètes français -sinon le seul- de cet instrument emblématique de la musique des Llanos. Mine de rien, il a déjà publié une petite dizaine de disques dans lesquels il met cet instrument à l’honneur.

La harpe llanera est en fait une descendante directe de la harpe baroque espagnole, introduite sur le continent américain par les colonisateurs. Elle fut d’abord à la base de la musique d’église, mais s’en affranchit peu à peu jusqu’à devenir un instrument éminemment populaire dans plusieurs régions d’Amérique latine. C’est le cas du Paraguay, du Mexique et bien sûr des Llanos du Venezuela et de Colombie.

Riche de plusieurs échanges avec des compositeurs et interprètes vénézuéliens de cette harpe –dont le légendaire Ignacio El Indio Figueredo–, Pascal Coulon s’attache  à « contribuer au retour en douceur de cet instrument au cœur du vieux continent où la harpe classique, avec son chromatisme, l’avait éclipsée. »

Extrême sonorité

Pascal Coulon enseigne la harpe

Pascal Coulon enseigne la harpe

Le voici donc qui continue de plus belle avec Rayonnances. Le nouveau CD contient à la fois les dernières compositions de Pascal et une rétrospective d’œuvres plus anciennes, parues sur des disques de 1997 et 2001, maintenant épuisés. On y trouve notamment des variations sur des musiques traditionnelles du Venezuela enregistrées avec Carlos Orozco en 1997.

Dans tous les cas, c’est la harpe vénézuélienne à l’état pur que l’on entend, tant l’instrument prend le dessus sur les accompagnements, qui restent subtils. Cela nous permet d’apprécier au mieux l’extrême sonorité de l’instrument. La démarche est plus originale que traditionnelle. Ne vous attendez donc pas à entendre de la musique vénézuélienne « réelle », même si celle-ci est source d’inspiration tout au long du disque. Les pièces authentiquement vénézuéliennes elles-mêmes ont un traitement original. Pascal le dit lui-même : « Concernant Concierto en la llanura de Juan Vicente Torrealba, je ferai la remarque que dans cette interprétation, j’y ai mis mon vécu de l’époque, à savoir une interprétation japonisante, pays d’où je revenais, et une fin bien parisienne. »

L’essentiel est donc le plaisir d’écouter la harpe vénézuélienne dans toute sa splendeur et sonorité. Pascal Coulon nous montre que cet instrument revenu du bout du monde est capable de rendre les musiques les plus diverses, pour le bien-être de nos oreilles.

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5 réflexions sur “La harpe vénézuélienne à l’état pur

  1. Merci !
    Il y a un interprète malgache de harpe paraguayenne , hispanophone , vivant à Paris réellement virtuose .Malheureusement il passe son temps à injurier de la pire façon les auditeurs sur youtube quand on lui pose quelques questions ( je ne donne donc pas le lien ).
    – Il y a donc peut-être des Malgaches jouant de la arpa llanera , ou d’autres Français .
    – Est-ce Pascal Coulon fait de même ?

    • Dommage de nous cacher le lien, c’est pas une injure qui va nous démonter…
      Est-ce que Pascal Coulon injurie de la pire façon ses auditeurs ? C’est cela que tu me demandes? Eh bien, je n’en ai aucune idée 😉

      • je vais le donner . Mais bon , gare à ce qui n’est pas de la musique ! Une remarque : il est inconnu des musiciens malgaches que je connais .ce qui est curieux car à Mada tout le monde se connaît .

        les vues sont prises à Mada , dans la partie centrale ( autour de Tana , qui est à 1000 mètres d’altitude ) .
        Il s’énerve et insulte à tout propos mais par exemple se met à insulter les Malgaches qui trouvent quelques chose de malgache à cette musique .
        La 1ère fois que j’ai fait écouter de la arpa llanera à ma femme (magache) elle a trouvé que ça ressemblait à de la musique malgache ( des plateaux ) .

  2. Ne peut-on pas avoir un petit extrait ici ?
    Peux-tu expliquer ce qu’est une harpe diatonique ?
    Merci .

    • C’est une harpe qui utilise l’échelle diatonique… Késekca?
      « L’échelle diatonique est une échelle musicale heptatonique (dont la gamme contient 7 degrés), composée de 5 tons et 2 demi-tons. Les deux demi-tons sont toujours séparés par 2 ou 3 tons. Cette échelle est à la base de la musique occidentale. Chaque degré porte un nom qui se répète de façon cyclique, soit du grave vers l’aigu : do, ré, mi, fa, sol, la, si et à nouveau do… En divisant tous les tons en demi-tons, on obtient une échelle chromatique (chaque degré peut être « altéré », abaissé ou élevé d’un demi-ton). » http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89chelle_diatonique

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