Pompistes vénézuéliens : le bonheur!
Au Venezuela, on roule gratis : c’est le titre de l’article que signe aujourd’hui Jean-Pierre Langellier dans Le Monde. Plus sensationnel que cela, tu meurs. L’ex-journal de référence fait maintenant la concurrence à Paris-Match… Misère et décadence de la presse écrite. Passons…
Cela dit, la plupart des informations reprises par Jean-Pierre Langellier dans son billet sont véridiques. Elles ne font que confirmer ce que je disais dans deux de mes précédents articles : Petits calculs pétroliers (10 novembre 2007) et La première essence écologique au monde (7 juin 2008).
En quelques lignes :
- au Venezuela, l’essence est ridiculement bon marché
- politiquement, aucun dirigeant n’ose toucher au sacro-saint prix à la pompe
- le bas prix incite à la consommation effrénée de carburant et de grosses voitures
- c’est l’environnement qui en souffre
Inutile de politiser la chose et de désigner du doigt Hugo Chávez, comme a tendance à le faire subtilement et entre les lignes Jean-Pierre Langellier. Tous les dirigeants politiques et économiques du pays sont passés par là avant lui.
Inutile non plus de jouer les bonnes âmes et de défendre à tout prix le gouvernement comme le font certains lecteurs du Monde. Au nom de quoi ce qui est mauvais en Europe (les gros véhicules polluants, le gaspillage) deviendrait-il acceptable au Venezuela?
« Inutile de politiser la chose et de désigner du doigt Hugo Chávez »
Effectivement, je ne pense pas que cela soit la faute d’un seul homme sinon de tous les habitants de ce pays, fascinés par les bagnoles américaines que l’on peut voir quotidiennement à la télé.
Même les plus petits sont bercés à la sauce américaine. Les voitures en plastiques pour enfants sont majoritairement Jeep et Hummer. Quel beau rêve américain.
Cela dit, le PSUV s’est emparé de la chose et nous avons droit maintenant à de nouvelles affiches: « PSUV, le parti écologique ».
Je me demande à qui ces affiches sont destinées.
Et un peu plus loin: »Le bon se fait attendre ». Je crois que c’est une parodie de la pub pour une marque de sauce tomate américaine.
Attendons donc encore un peu plus pour voir le résultat de tout cela.
Je ne reagirai pas sur le prix de l’essence, j’en pofite aussi largement en ce moment. Je reagirai sur la decadence (plus qu’une misere qui tenterait de les de-responsabiliser!) : depuis le debut de mon parcours je constate un decalage enorme entre, ce que j’avais pu lire en guise de preparation, ce que je peux lire en matiere de maintien au niveau, … et je viserai particulierement une presse franco-francaise qui passe plus de temps a se morfondre sur ce bon vieux adage « ma brav’ dame, ca eut paye … mais ca paie plus! » au lieu de se remettre en question!!
j’ai souvenir t’avoir dit qu’il y avait aujourd’hui de nettement meilleurs sources d’information sur les blogs que dans la presse!