Il existe en France un fou de musique vénézuélienne. Il s’appelle Gilles Bègue et il anime une émission sur Divergence FM, une radio libre de Montpellier. Pas n’importe quelle émission, puisqu’elle est consacrée exclusivement à la musique vénézuélienne. Il s’agit sans doute d’un cas unique en France. Orinoco –c’est le titre de l’émission en question– est diffusée tous les premiers jeudis du mois à 20 heures –heure française–, soit à 14h30 –heure vénézuélienne–. Elle est ensuite reprise le dimanche suivant aux mêmes heures.
Ce jeudi 7 janvier, l’émission porte sur le tambour du Barlovento et sur le calypso vénézuélien. Pour la présenter, laissons la parole à Gilles Bègue, passionné et grand connaisseur de toutes les musiques vénézuéliennes, depuis les musiques populaires jusqu’au jazz, en passant par la musique académique :
Voyage à Barlovento, berceau du tambour afro-vénézuélien, au travers d’une rencontre avec Carlos Longa, professeur de percussion dans le village de Curiepe, avec qui nous découvrirons le son et les rythmes du tambour vénézuélien à l’état brut, sans artifice ni compromis.
Barlovento, sur la côte centrale du Venezuela , à 3 heures de Caracas, est bordée par une grande baie allongée. C’est un des rares endroits du pays où les vents les alizés, venant de la mer et chargés d’humidité, soufflent perpendiculairement à la côte. D’où ce nom de Barlovento (sous le vent). Les colons espagnols n’ont pas mis longtemps à s’apercevoir de la fertilité des terres et de l’excellente disposition du climat pour une culture intensive du cacao. Ils firent venir des esclaves d’Afrique pour travailler la terre. Après l’abolition de l’esclavage, les travailleurs noirs sont restés dans les plantations, continuant à les travailler. C’est vrai qu’ils n’avaient guère le choix. Barlovento est resté isolé jusqu’en 1920, date à laquelle fut construite la première route en provenance de Caracas. La population, en très grande majorité noire, conserva de fait pendant plusieurs siècles ses danses et ses coutumes .
La seconde partie de l’émission nous conduira à la découverte d’un genre musical encore inabordé en cinq années d’émission : Le « calipso de El Callao ». Musique tirant davantage ses origines de Trinidad et Tobago, elle est souvent chantée dans un idiome propre à cette région du sud de l’état de Bolívar, un patois ou papiamiento mélangé à de l’anglais, du néerlandais et de l’espagnol. Cette musique est très appréciée lors du carnaval. Le rhum et la danse font vite oublier que ce dialecte n’est pas compris par la plupart des vénézuéliens.
Diversité des thèmes
Pour vous donner une idée de la diversité des thèmes présentés dans Orinoco –ainsi que de la diversité des musiques du Venezuela–, voici une liste de sujets traités récemment par Gilles Bègue (cliquez pour écouter le podcast) :
- Juan Bautista Plaza (1898-1965) : œuvres pour piano
- Virginia Ramírez : Jazz et Swing vénézuélien
- Juan Bautista Plaza (1898-1965)
- Best of 2008-2009
- Joropo et tonada – suivez le guide Simón Díaz
- El Cuarteto de Clarinetes de Caracas et leur dernier album « Suelos »
- El grupo « Bajo Sospecha » Concert et présentation de leur dernier album « la danza del gallo patuleco »
Si vous ratez l’émission en direct sur Divergence-FM, vous pouvez l’écouter en podcast sur le blog musical d’Orinoco à l’adresse http://orinoco-divergence.musicblog.fr/. Les anciennes émissions y figurent aussi.
Gilles Bègue nous en offre donc plein les oreilles ! On l’en remercie !
Merci beaucoup pour cet article
A bientot « en vivo »
i ni su ! ikakéné?