Etonnant/Politiquement incorrect

¡Uh! ¡Ah!

¡Uh! ¡Ah!

¡Uh! ¡Ah! (prononcez Ouh! Ah!), l’exclamation recouvre à nouveau les murs, telle quelle, avec ses points d’exclamation inversés, à l’espagnole. Deux petits mots tout simples, qui en disent long. Ils disent, rien de moins et rien de plus, qu’il faut voter pour Hugo Chávez ! C’est que la campagne pour les élections présidentielles est officiellement lancée depuis quelques jours (même si elle a commencé réellement il y a un an au moins). ¡Uh! ¡Ah! vient nous le rappeler.

Voilà de la communication politique proprement synthétique : quatre lettres, autant de points d’exclamation, et tout le monde comprend parfaitement le message. Pas le moindre doute : le ¡Uh! ¡Ah! s’identifie à Hugo Chávez et à personne d’autre. Rien à ajouter.

Une déjà longue histoire

Le ¡Uh! ¡Ah! a une déjà longue histoire. Elle remonte au référendum révocatoire de mi-mandat, en 2004. Le slogan d’alors était : ¡Uh! ¡Ah! ¡Chávez no se va! [Ouh! Ah!, Chávez ne s’en va pas]. Il a été réutilisé avec succès lors des rendez-vous électoraux successifs. Il est scandé à chaque manifestation de soutien au président. Le groupe Madera en a fait une chanson, bien entraînante au demeurant, qui ressort aussi à chaque échéance électorale.

Voici maintenant, sur les murs, le slogan réduit à sa plus simple expression : la seule exclamation initiale suffit pour transmettre le message. Tout le message. Rien que le message. Rares sont les personnages politiques qui n’ont pas même besoin de leur nom pour s’identifier. Hugo Chávez est de ceux-là.

Dis-moi ¡Uh! ¡Ah! et je te dirai qui tu suis (et qui tu es) !

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